écrire la fin

martine wijckaert

le 11 octobre à 20h00

une coprésentation maison poème et la balsamine
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création théâtre saxifrage

« Un certain âge passé, des réflexions viennent, et qui se conjuguent au futur antérieur.
Toute la vie est une immense montagne dont on entame à présent la descente sur l’autre versant, vers une plaine chargée de brumes.
Les forces faiblissent mais le goût de la vitalité est poivré comme un volcan.
Les colères demeurent, des passions éclosent, puis fleurissent.
Écrire la fin n’est pas une fin, c’est un départ vers les zones encore blanches de la carte, celles qu’on appelait autrefois Terra Incognita. »
Martine Wijckaert

Avec Écrire la fin , Martine Wijckaert nous livre un projet initialement pensé comme un geste d’amitié. D’une amie pour une autre. De Martine Wijckaert pour Yvette Poirier, qui, par les affections du temps qui passe, est aujourd’hui incapable d’être parmi nous.
C’est donc Martine Wijckaert, elle-même, qui s’aventurera sur le plateau. Qui parlera depuis elle, pour elle, et pour son amie. Collaborer ainsi une dernière fois, malgré l’absence et la distance. D’une amie pour une autre.

Tout au long de cette soirée évènement, d’autres autrices (plus jeunes celles-là) se joindront à Martine et nous feront découvrir leurs écrits, leurs poésies, leurs littératures. Toutes ensemble et le temps d’une soirée, elles écriront, une brève histoire du temps.

biographie

« Je suis née à Bruges, le 27 août 1952, dans le vieil Hôpital Saint-Jean, d’une mère brugeoise et d’un père gantois. J’ai été baptisée dans la chapelle de l’Hôpital qui, à l’époque, exhibait encore au tout-venant ses Memling… Mon père y a vu les meilleurs présages.
J’ai été instruite de mes 3 à 17 ans au sein d’une rigoureuse institution catholique. J’y ai appris les délices de la désobéissance et la magnificence du langage symbolique, antichambre de la tentation artistique.
Je suis entrée à l’INSAS en jupe plissée d’écolière, j’en suis sortie en jeans.
Je n’ai jamais travaillé dans un ‘vrai théâtre’ car j’ai eu la chance de m’installer dans les ruines d’une vieille caserne où frotter la matière théâtrale contre la rugosité de murs bien réels. J’en ai conçu une haine viscérale des pendrillons et autres coulisses. L’espace brutal a été mon maître à penser et à écrire.
J’ai eu la chance aussi de rencontrer une scénographe de grand talent, Valérie Jung, qui elle aussi aimait faire chanter la matière. Nous travaillons ensemble depuis plus de 45 ans. Entre nous, peu de mots, mais des gestes.
J’ai eu la chance enfin de pouvoir fédérer autour de moi une famille artistique d’actrices et d’acteurs, d’artistes du plateau. Cette durée, cette fidélité ont fait de nous toutes et tous les protagonistes d’un atelier d’artisans, au sens quasi XVIIème du terme…
Le temps donc est devenu mon plus bel allié, le temps long qu’il faut pour regarder et créer. »
Martine Wijckaert

distribution et crédits

Écriture et lecture : Martine Wijckaert
Encadrement artistique : Valérie Jung
Lumière : Rémy Urbain
Son : Maxime Delobelle
Présentation : Maison poème (Bruxelles, Be), la Balsamine (Bruxelles, Be)
Production déléguée : la Balsamine (Bruxelles, Be)
Résidence : Théâtre l’Aire Libre (Saint-Jacques-de-la-Lande, Fr)

Photo : © Nour Beetch