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en reconnaissance

gaëtan rusquet

du 27 au 29 avril
et du 2 au 6 mai à 20h

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En reconnaissance est un projet scénique, sonore et chorégraphique conçu comme un espace d’expérimentation de ce qui nous sépare, nous lie et nous déplace. En tant qu’individu·e, en tant que groupe. Donner de la place à ce qui est présent, à tout ce qui est présent, sans hiérarchie entre humain et non-humain.

Un dispositif pour questionner notre façon de nous situer par rapport à l’autre et par rapport au groupe.

En reconnaissance est une tentative de ritualiser nos désirs d’attachement et de détachement. De questionner nos dynamiques d’adhésion et de rejet, en créant un espace où se confondent le politique et l’intime.

Mercredi 3 mai : aftershow mené par Amel Benaïssa, collaboratrice du spectacle Fort réconfort (programmé en mai 2023 et reporté en 2024).

 

  • Mercredi 12 avril de 19h à 22h  : workshop mené par Gaëtan Rusquet – complet

En amont de sa création « En reconnaissance », Gaëtan Rusquet propose un workshop pensé comme une invitation à se déplacer et à questionner ce que l’on perçoit comme « soi » et comme « autre ». Un moment d’échange pendant lequel il partagera avec les participant.es des outils chorégraphiques et des pratiques physiques qui inspirent sa création « En reconnaissance » :
– Méditation dynamique, inspirée de Osho, du Qiqong et de l’ecosex
–  Recherche autour du mouvement authentique
– Travail sur la résonnance et l’assouplissement des limites de l’individu et du groupe
–  Adresse holistique vers l’humain·e et le non-humain·e

A qui s’adresse le workshop ? Ouvert à tous·tes, sans expérience pré-requise

Infos pratiques :
– Inscription obligatoire par mail à : reservation@balsamine.be, avant le 7 avril 2023.
– capacité limitée à 20 personnes
– arrivée souhaitée à 18h45
– apporter une tenue souple propice au mouvement, des chaussettes chaudes et de quoi vous sustenter pendant la pause
– vestiaire et douches accessibles

Avec le soutien de la Cocof

note d'intention

« Il y a cette vidéo d’une piscine lors d’un tremblement de terre. On y voit l’eau mise en mouvement mais il n’est pas possible de discerner la source de l’énergie qui la traverse et la met en mouvement.

Il y a cette constatation : j’ai parfois plus appris d’une performance que je rejetais que d’une performance avec laquelle j’étais en totale adhésion.

Il y a ces mouvements, ces mouvements de désir d’être avec, d’être absorbé, d’être en fusion avec, ces mouvements qui traversent. Qui nous relient et nous renvoient au politique et à sa dimension intime.

Partant de là, je désire interroger la perception de nos limites, ce que l’on considère être le « moi », ce que l’on considère être « le reste du monde ». De pouvoir considérer notre corps au même titre que les murs d’un atelier, que la lumière, le son, par exemple.

Ce qui m’amène à tisser des liens, tisser des liens entre pratiques performatives et spiritualité. Entre matière et frontière. Entre ce qui est vivant ou inerte. Et reconnaître, appréhender ce qui est présent, ce qui est le lieu, en ressentir les mémoires, tenter de toucher la texture et le poids d’une pensée. Entrer en performativité avec l’attention et l’intention, y reconnaître un pouvoir de transformation sur moi-même et ce avec quoi je suis en relation. Travailler sur cette résonance.

Au travers de divers moments laboratoires « en reconnaissance », les protocoles se sont mis en place, se sont affinés. En revenant aux fondamentaux : être en résonance avec, avec l’humain ou le non humain, prendre le temps de reconnaître ce qui est, ce qui est présent. Mes intentions se sont alors dessinées, ont trouvé forme : calmer, calmer le mental, être présent·e, avoir une intention. Une intention vers ce qui est, ce qui nous entoure : le studio, les murs, l’air, les plantes, les humain·es, les objets, un organe, une cellule … le non visible : les fantômes, les réseaux, le wifi, la vibration de la ville …

Puis, il y a les influences, il y a le carnaval de Binche, il y a les danses Jatilhan à Java, ces moments de dons, ces moments de transgressions, ces moments qui ritualisent, rejouent, mettent en scène les relation inter humain·es au sein d’une communauté. Ces moments qui jouent des limites, qui jouent de la souplesse de cette limite. Ces moments organiques qui permettent d’être passif·ve et/ou actif·ve, ces moments qui permettent de ritualiser la relation au danger, à la transgression, aux limites, et qui les placent dans un espace public partagé par tous·tes.

Enfin, il y a les outils qui nous accompagnent, qui nous « guident » sur le plateau, dans nos questionnements, dans nos expérimentations, ces outils qui se feront acteurs, qui manipuleront les corps, attirant ou repoussant : les haut-parleurs directionnels inspirés des armes sonores LRAD. Fascinants et effrayants.

Je souhaite cette performance comme une invitation à « goûter », à goûter l’adhésion, à goûter le rejet, à goûter les relations, à les observer sous tous les angles, que nous mettions en place un dispositif qui facilitera ces expériences tant pour les spectateur·ices que pour les performeur·euses. »

Gaëtan Rusquet

biographie

« J’ai étudié les arts appliqués à l’ENSAAMA puis la scénographie à l’ENSAV la Cambre.
Je suis performeur, danseur, chorégraphe et scénographe. J’oscille entre la danse et les arts visuels.
J’ai collaboré (parfois en amitié) avec Meg Stuart, Bryan Campbell, Léa Drouet, Lucille Calmel.
Dans mes performances j’ai expérimenté l’effondrement (Meanwhile – 2013), la perspective du selfie et le potentiel chorégraphique du montage vidéo (As We Were Moving Ahead Occasionally We Saw Brief Glimpses of Beauty – 2018), la recherche du sublime en écho à la pratique photographique de Brancusi (The Eye in The Light in the Eye – 2020), la relation corps/écran (In-depth – 2022 en collaboration avec Damien Petitot).
Mes propositions artistiques sont des recherches sur la façon dont on s’inscrit dans un lieu, sur ce qui fait médium : espace, lumière, son, vidéo, corps, mouvement, objets ou matières.
Je cherche généralement et sous des formes ritualisées, à mettre en jeu ces médiums, à les mettre en relation au sein de dispositifs révélant leurs connectivités et leurs agentivités.
Je vois le temps de la performance comme un moment d’étude et d’expérience que ce soit pour les performeur·euses ou pour les spectateur·ices que j’aime à considérer comme des témoins.
En parallèle de mes pratiques artistiques j’ai entamé il y a plusieurs années, un apprentissage de techniques de soin énergétique. Un apprentissage et des pratiques qui sont devenu·es et qui deviennent encore des éléments constitutifs de mon travail de création.
Ces pratiques de soin énergétique ont complétement remis en question mon rapport à mon propre corps, et au corps de l’autre. Des pratiques puissantes et susceptibles de modifier nos perceptions du monde et du vivant qui nous entoure et dont nous faisons pleinement partie. »
Gaëtan Rusquet

distribution et crédits

Conception : Gaëtan Rusquet
Performeur·euses : Adaline Anobile, Victor Dumont, Keren Kraizer, Lise Vermot, Gaëtan Rusquet
Dispositif sonore et performance live : Yann Leguay
Costumes : Stefan Kartchev
Scénographie et performance : Pauline Brun
Création lumière : Rémy Urbain
Assistanat et dramaturgie : Amélie Marneffe
Regard extérieur : Rasa Alksnyte
Encenseur : Erwan Roussel
Production : Hiros
Production déléguée : La Balsamine (Bruxelles, Be)
Coproduction : la Balsamine (Bruxelles, Be), C-TAKT (Genk, Be), KAAP (Ostende, Be), Centre Chorégraphique National de Caen (Fr), STUK (Louvain, Be), wpZimmer (Anvers, Be), La Coop asbl et ShelterProd.
Soutiens : Kunstencentrum BUDA (Courtrai, Be), workspacebrussels (Be), taxshelter.be, ING et tax-shelter du gouvernement fédéral belge
Aide : Gouvernement flamand

Photographie : LoupKass