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jardinières* #1

bwanga pilipili et nadia de dyn
armes molles de léa rivière

jeudi 20 octobre dès 19h

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Jardinières* est une proposition de travail de mémoire, de création de mémoires. De l’archive vive, depuis et pour les femmes*. D’une génération à une autre.

Au centre de chacune de ces soirées : une discussion publique entre deux femmes*, entre deux générations, entre des pratiques et des mémoires.
La plus jeune invitant et interviewant la plus âgée, travaillant à ce que s’entende un parcours, un passé et un futur, une œuvre.
Le temps d’une discussion, une vie non arrêtée encore, se dépose et offre ses récits, ses points de vue, ses matières à réflexions et à émotions.
Ce moment d’échanges en toute simplicité est suivi d’un spectacle d’une autre femme* artiste qui viendra se poser comme une texture supplémentaire et s’inscrire, à son tour et en continuité dans ces histoires de femmes*. Des histoires de jardinières* en devenir.

Pour cette première édition c’est la comédienne, auteure et metteuse en scène Bwanga Pilipili qui lancera les festivités en interviewant son invitée Nadia De Dyn. Leur rencontre sera suivie du spectacle Armes molles de Léa Rivière.

19h : discussion entre Bwanga Pilipili et Nadia De Dyn
20h30 : armes molles de Léa Rivière – performance

* s’identifiant en tant que femme/jardinière.

Avec le soutien de la Cocof-Service égalité des chances

intervieweuse : bwanga pilipili

Bwanga Pilipili est originaire du Kivu, dans la région des Grands Lacs en RDC. Diplômée de l’INSAS en 2012, elle joue les Monologues du Vagin de Eve Ensler, mis en scène par Nathalie Uffner. En 2013, elle interprète Pauline Lumumba dans Une saison au Congo de Aimé Césaire, mis en scène par Christian Schiaretti au Théâtre National Populaire. Cet été-là, elle rejoint l’équipe de Milo Rau et l’International Institute of Political Murder en Avignon et poursuit la tournée internationale de Hate Radio. En 2016, elle retrouve l’équipe du TNP, pour La Tragédie du Roi Christophe. Au Cinéma, elle joue dans Black en 2014, le film choc de Adil El Arbi et Billal Fallah. Premier rôle dans Les empreintes douloureuses de Bernard Auguste Kouemo, Tu seras mon allié de Rosine Mbakam, Pickles de Manuella Damiens et Kaniama Show de Baloji. En 2018, elle écrit et met en scène Datcha Congo, adaptation de La Cerisaie de Tchekhov, sur la scène du Tarmac des Auteurs à Kinshasa. Co-organisatrice du Festival Bruxelles/Africapitales en collaboration avec les Halles de Schaerbeek et un collectif d’artistes-entrepreneuses. En 2020, avec la comédienne Kristien De Proost, elle a proposé la pièce musicalo-politique Simon, Garfunkel, my Sister and me. À l’initiative des Midis de la Poésie, elle a créé la performance poétique Luttes, Lettres & Forces.

invitée : nadia de dyn

« Nadia, 24 janvier 1965. Maman de 3 enfants et 4 fois grand-mère. J’ai perdu mon compagnon de vie il y a 18 mois. Employée en grande surface depuis 29 ans. On dit de moi que j’ai du caractère, une bonne oreille, une épaule réconfortante et beaucoup d’humour. Une de mes citations préférée : « Sous chaque femme forte et indépendante se trouve une petite fille brisée qui a dû apprendre à se relever et à ne jamais dépendre de personne », je ne connais pas l’auteur.»

spectacle : armes molles de léa rivière

Armes molles
En écho à la notion de travail émotionnel, activée comme tactique féministe de longue date pour articuler une certaine relation aux invisibles, Léa propose de penser aussi avec ce qu’elle appelle travail narratif. Pour celle·ux d’entre nous dont les vies ne sont pas architecturées par les narrations hégémoniques, le monde peut facilement se présenter comme une quasi absence d’histoires à suivre, à prolonger ou par lesquelles se laisser orienter. Alors, souvent, survivre signifie aussi avoir à excaver, (re)susciter, (co)fomenter les histoires capables de tenir/soutenir/contenir nos existences.
En collaboration avec des fantômes, des cailloux, des pokémons et d’autres invité·es plus ou moins visibles, Léa déplie des morceaux d’histoires comme on dégaine des armes molles : des armes qui connaissent la différence entre l’absence de combat et la présence du refus d’un combat.
Dans ce solo, elle propose un lieu où être-avec. Être avec soi, avec ce qui est incertain, ce qui est mort, ce qui est encore en train d’apparaître, être avec l’épaisseur des choses.

Léa Rivière
Léa Rivière est danseuse, poète et doula. Elle fabrique des espaces où prendre soin des relations entre les mort·es et leurs vivant·es, dans différents contextes et temporalités.
Elle vit à la campagne dans le Massif Central (France).
Elle a fondé le collectif dance for plants (2016) et publié les textes Je ne suis pas trans dans la forêt, Danser est un service écosystémique et être trans aussi et Lesbiennes géologiques, bites de meufs et autres histoires — un poème étendu.

Distribution et crédits
Conception et performance : Léa Rivière