alban ovanessian
du 17 au 19 avril à 20h00
11 mars 2003 : Un mannequin du défilé d’Alexander McQueen que j’imite dans la salle de bains de mes parents.
3 avril 2011 : Mon premier salut, après ma première performance sur scène.
18 mars 2018 : Ma rencontre avec Meryl Streep dans un club de strip étrange.
20 juin 2044 : Une conversation au sujet des funérailles arméniennes de mon père.
21 juin 2044 : Les funérailles arméniennes de mon père.
12 mars 1985 : Un concert de Prince.
Mentionnée comme un fait se référant à un évènement spécifique, une date est une manière de chronologiser des faits dans le temps.
En introduisant une collection infinie de dates dans lesquelles le performeur est acteur.observateur, X.DATES explore le relation entre date et contextualisation où interagissent divers médiums liés à la performativité pour mettre et remettre en scène une date.
X.DATES opère comme un laboratoire utopique temporel, une enquête expérimentale entre expériences de vie et productions de fictions. Permettant aux spectateur·ices d’envisager différentes réalités, Alban Ovanessian met en exergue diverses stratégies dramaturgiques afin de traiter la problématique suivante : Comment physicaliser une date ?
X.DATES introduit, par l’utilisation du passé, des événements qui ont déjà eu lieu et sont donc définis comme concrets et ancrés dans la mémoire, ainsi que des dates/événements futurs.
Dans cette recherche, l’avenir n’est lié ni à la possibilité, la supposition, l’hypothèse et la projection, mais défini comme une concrétude absolue : traverser le passé, le présent, l’avenir comme si ils pouvaient être pensés, traités, physicalisés de la même manière. Permettant ainsi aux spectateu·ices d’envisager différentes réalités : comment pourrait-on manifester le temps « futur » comme s’il pouvait être « ici » ?
Les narratives qui transcendent la notion de réalité, habitant le domaine de l’imagination, sont souvent associées aux écrivains et artistes. Les histoires racontées par le genre de la fiction sont intrinsèquement fausses mais peuvent révéler une vérité plus profonde sur le monde dans lequel nous vivons plutôt que des statistiques ou des faits mesurables.
Le genre de la fiction possède la capacité transformatrice de présenter des idéaux inattendus liés aux réalités historiques, sociales et politiques ; permettant aux spectateur·ices et lecteur·ices de considérer de nouvelles perspectives sur le passé, le présent et l’avenir.
En partie reproduction de la réalité, en partie production de la fiction, le public est invité à questionner le degré d’abstraction de ces dates. Quel est le lien entre : temps et expériences ? Autobiographie et fiction ? Réalité et abstraction ?
Le montage et le séquençage des dates deviennent un processus de recherche et de narration à travers la classification de ces dates : certaines sont rassemblées en fonction de leur résonance thématique, de leur ordre chronologique, tandis que d’autres sont unies par leur opposition intrinsèque.
« Je m’appelle Alban Ovanessian et suis danseur, performeur, chorégraphe queer franco-arménien. Après m’être immergé sur des plateaux de tournage durant mon adolescence, j’ai rejoint le magazine DOUBLE, en 2010, comme assistant-rédactrice en chef mode où j’ai pu collaborer avec entre autres la maison CHANEL.
Questionnant introspectivement comment couvrir de façon intime et expressionniste le corps, j’ai ensuite souhaité attribuer un temps/espace au corps physique, performatif, scénographique comme sujet d’étude à travers le médium dansé.
Ma formation en danse contemporaine a donc débuté sur le tard au sein du Studio Harmonic, sous la tutelle de Corinne Lanselle, avant d’accéder à l’institut P.A.R.T.S où j’ai croisé les pièces de la Cie Rosas, Trisha Brown, Boris Charmatz, William Forsythe, tout en démarrant un travail d’écriture.
En 2020, j’ai intégré la Cie Norrdans, basée à Harnosand/Suède, pendant deux ans, où j’ai collaboré avec Nicole Beutler, Martin Forsberg, Ludvig Dae, Ioannis Mandafounis et Stina Nyberg, et été commissionné à deux reprises pour le projet de groupe « in.through.WATER » et le duo « rosa.svart.station » co-chorégraphié avec Rebecka Berchtold.
Depuis, j’ai eu la possibilité de rejoindre les chorégraphes/metteur·euses en scène El Conde del Torrefiel, Maxime Dreesen, Ariadna Girones, Arno Verbruggen, Billy Morgan et Malika Ali.
En parallèle, je développe mes recherches chorégraphiques/performatives dont X.DATES, que j’ai mené sur plusieurs résidences artistiques en Suède, Islande, Belgique, Arménie et France. Pour les saisons à venir, je me consacrerai à deux projets majeurs : HARD.T/CORE, un projet de groupe, et QUEER Armenia, développé en partenariat avec la Fondation Boghossian/Villa Empain. »
Alban Ovanessian
Chorégraphy – performance: Alban Ovanessian
Dramaturgy: Rebecka Berchtold
Music : Lisa Laurent
Voice recording, IA : Noam Rzewski
Costume, decor : Rémi Vergnanini
Light : Remco Wuyts
External viewpoints : Valeriia Buradhzhieva, Rachel Tess, Mamadou Wague, Jean Baptiste Portier, SOL, Julia Payton, Michal Perelmuter, Anna Giolo, Alba, Cannelle Grosse, Annabelle Kihoulou, Marion Paul.
Project supported by : P.A.R.T.S (Bruxelles, Be), Festival d’Automne 2018 (Paris, Fr), Centre National de la Danse Pantin (Fr), Norrdans (Harnosand, Se), Milvus Artistic Research Center (Knislinge, Se), Kunsterwerkplaats Pianofabriek (Bruxelles, Be), HEIMA Arts Residency, Lunga School (Seydisfjordur/Is), Art and Cultural Studies Laboratory of Yerevan (Arm), Institute of Theater and Cinematography of Yerevan (Arm), Ad Lib Belgium Libitum Lavallée (Bruxelles, Be), P.A.R.T.S Summer Residencies, RiTES Festival (Paris, Fr), DANS’HARMONIE (Bruxelles, Be).
Financial support: Bourse de recherche pour premier projet AdLib (Bruxelles, Be)