je n’ai pas perdu une miette du paysage, sauf quand je me suis endormie
sophie sénécaut
16 novembre
1 février
26 avril
(horaire TBA)
« Or voici que regardant ailleurs nous trouverions la chance d’un nouveau départ : une nouvelle prise nous est donnée insoupçonnée… ? »
Vivre de paysage de François Jullien
Sophie Sénécaut est connue pour son travail de comédienne dans différentes compagnies de théâtre contemporain, mais ce n’est pas de sa pratique d’interprète dont il sera question ici. En effet, ces dernières années, Sophie Senecaut a entamé un autre travail, de fond, celui d’une progressive translation. En dehors des assignations de la scène et dans des lieux autrement propices à l’expression d’une parole singulière.
Elle nous rejoindra cette saison, à trois reprises, pour habiter l’espace de la Balsamine en mode saxifrage et nous inviter à des ouvertures publics pensées comme des « moments temps libre » dont le détail sera communiqué en amont de chaque rencontre.
« Je suis en enquête.
Loin des habitudes
impossibles à tenir.
Depuis un costume mal ajusté,
depuis un atelier qu’il m’aura fallu construire.
Le scénario
Toujours pareil.
Same same (samo).
Je m’attèle à ne pas proposer un spectacle
mais construire un espace
refuge,
qui irait de l’avant,
et nous engagerait dans une nouvelle pratique
commune.
Une culture au vocabulaire précis
et respectueux des passages
à vides,
d’un retour impossible au pays natal,
de retours impossibles
tout court.
Comment en débordant les modes et codes connus
Bouger les lignes ?
Je pratique
une langue apprise
Qui me tient
Qui tient ma langue
Je me propose de la
Délier à mon échelle »
Sophie Sénécaut
« Il n’y a jamais eu aucune évidence à parler, aucune évidence à emprunter d’autres chemins que ceux déjà tracés pour inventer son propre chemin de parole » Olivier Marboeuf
«Interprète « dramatique », je me présente volontiers comme paysagiste. Après avoir dessiné pendant des années des cygnes, des rochers, et des personnages qui se prélassaient dans l’herbe ; la question des contours m’est soudain apparue. Je réfléchis aujourd’hui à l’occupation temporaire d’espaces (pacifiés) qui offriraient la possibilité de s’y réinventer et prendre soin de blessures, profondes. Comment se sortir de ce qui nous arrive ? Comment s’en sortir collectivement ? Quelles danses inventer encore pour nous relier ? Quelles forces sommeillent en nos corps ? Quelles alliances sont possibles ? En quoi mon corps est habitation espace – scène – révolution – collectivité ?»
Sophie Sénécaut
« Nous arriverons en groupe. J’espère qu’il y aura le plus d’invitations possible. » Sophie Sénécaut
Production : Entropie Production (Pierre-Laurent Boudet, Stéphanie Bouteille et Thomas Frabolot)
Partenaires : la Balsamine (Bruxelles, Be), Le Brass (Bruxelles, Be), Maison Poème (Bruxelles, Be), Les Laboratoires d’Aubervilliers (Fr)
Coproduction : Commission Interdisciplinaire des Arts de la Scène de Fédération Wallonie-Bruxelles
Soutien : Wallonie-Bruxelles International